Du 17 au 19 avril, une cinquantaine d’élèves de 3e sont partis en Normandie à l’occasion des 80 ans du débarquement, pour en apprendre plus sur le tournant de la Seconde Guerre Mondiale, un de leur chapitre d’histoire. Première journée : le Mémorial de Caen.

 Le départ se fit sur la place Luton le mercredi 17 avril vers 6h30. Les élèves durent ensuite supporter les 6 heures de trajet avant d’arriver enfin à Caen vers 12h10.

Après un bon déjeuner, les élèves ses sont séparés en deux groupes pour effectuer une visite guidée du Mémorial de Caen. Pour commencer, avant le début de la visite, les élèves ont pu visiter un bunker et voir de nombreuses pièces de l’époque.

Ensuite, ils ont également pu visiter les jardins entourant ce musée.

Le Mémorial de Caen

Ce musée, contrairement à beaucoup des musées sur la période des guerres mondiales, présente la vie des civiles et non des militaires durant la guerre. Chacun a pu échanger avec la guide et partager ce qu’il avait appris en cours d’histoire sur le sujet.
Nous avons également pu apprendre de nouvelles choses comme un nouveau terme : centre de mise à mort. En effet, les historiens ne parlent pas de camps d’extermination mais de centres de mise à mort tout simplement parce que les mots camps et extermination rentrent en contradiction. Un camp est un endroit où l’on peut survivre : contradiction avec extermination qui correspond à l’élimination. C’est pourquoi, lors de la visite, la guide a plutôt privilégié le terme de centre de mise à mort.  

Après quelques heures de visite et d’apprentissage, les élèves ont pu visionner une vidéo montrant la violence et l’atrocité des combats. S’en est suivie une visite d’une partie du musée sur la guerre froide où les élèves ont pu admirer des avions et des pièces de l’époque.

Cette partie du Mémorial de Caen présentait également quelques livres sur le sujet ou encore des films comme :

-          Le jour d’après (Nicholas Mayer, 1983 – Etats-Unis) un film qui conte le destin de plusieurs familles américaines, après le déclenchement d’une guerre nucléaire entre l’OTAN et les forces du Pacte de Varsovie.

-          Lettres d’un homme mort (Konstantin Lopouchanski, 1986 – URSS) un film qui se passe après une catastrophe nucléaire, un homme, condamné par les radiations écrit chaque jour à son fils, porté disparu.

De nombreux objets étaient présentés dans des vitrines et certains pouvaient s’avérer étonnants comme ce sac à main équipé pour dissimuler une caméra d’espionnage en *RDA (la République Démocratique allemande) dans les années 1980.

*La RDA : Une fois la seconde guerre mondiale achevée, les alliances formées entre les pays ne vont malheureusement pas durer. En effet, les Etats-Unis et l’URSS vont vite retomber dans une phase continuelle de conflits. Seulement, après cette guerre, les Etats veulent tout de même instaurer une paix durable. Après avoir créé la Société des Nations suite à la première guerre mondiale, ils vont créer l’Organisation des Nations Unies, connue comme ONU. Créée en 1945 à San Francisco, dont le siège est à New York, cette organisation est composée de 193 Etats dont 15 font partie de ce que l’on appelle « le conseil de sécurité ». Il y a 10 membres non permanents et 5 membres permanents qui sont :

Les Etats-Unis ; l’URSS ; la Chine ; le Royaume-Uni et la France

Ces derniers possèdent alors un droit de véto : si un de ces pays s’oppose à une proposition, elle est donc refusée.
A cette période, l’Europe est coupée par un « rideau de fer », frontière idéologique et physique. L’Allemagne est donc divisée en 4 zones, surveillées par : le Royaume-Uni, l’URSS, la France et les Etats-Unis. Berlin, la capitale, se trouve dans « la zone URSS » et est donc découpée également en deux parties : la RFA, République Fédérale d’Allemagne sous l’autorité Française, Anglaise et Américaine dont la capitale est alors Bonn ; ainsi que la RDA, République Démocratique Allemande, sous l’autorité de l’URSS dont la capitale est Berlin-Est.
Les deux parties sont séparées par le mur de Berlin.

Nous avons également pu voir des pans du mur de Berlin. Il faut savoir qu’en novembre 1989, quelques jours après la première brèche dans le Mur de Berlin, des artistes venant de l’Allemagne-Est (de la RDA), dont Manfred Butzman, réussissent à graffiter la face Est du Mur. Ils connaissaient le danger auquel ils étaient exposés en réalisant ces graffitis mais ils décident tout de même de dessiner des lapins, symbole de liberté puisque ces animaux vivaient librement dans ce que l’on appelle « le couloir de la mort » qui longeait le Mur.
Leur slogan était « Hase bleibt Hase » qui signifie « lapin pour toujours ». Il résumait l’envie de ces artistes de mettre fin à ce système répressif du régime communiste installé en RDA.

Les couleurs utilisées : noir, rouge et jaune, sont celles du drapeau allemand. Les artistes veulent ainsi montrer la force du concept de nation comme finalité à l’effondrement du Mur et à la réunification des deux Allemagne (RFA et RDA).
Durant cette nuit-là, les Vopos (ce sont des miliciens de la police populaire Est-allemande) essayèrent de recouvrir les fresques avec de la peinture. Seulement, ils n’avaient pas prévu qu’il pleuve et que leur peinture de mauvaise qualité, laisse réapparaitre les fresques.

Une fois cette partie terminée, cette journée se conclut, sur un visionnage de 19 minutes à 360 degrés : L’Europe, notre histoire.
Une vidéo partant de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand le 28 juin 1914 à Sarajevo (déclenchement de la première guerre mondiale) à la fin de la division de l’Europe en 1991 ou encore en 1992, au début du siège de Sarajevo.

« Comprendre le XX^e siècle européen, c’est comprendre notre temps, notre actualité Mais pour le comprendre, il faut saisir l’enchaînement de trois guerres mondiales et européennes La Première, la Seconde et la Guerre froide ».

Les élèves rentrèrent à l’hôtel où ils reçurent leurs clés vers 18h30. Une fois tout le monde installé vers 19h, direction le restaurant pour un repas bien mérité après une journée intensive.
Couchés vers 23h, les élèves avaient hâte de se réveiller le lendemain - malgré l’heure matinale du réveil - pour démarrer une seconde journée riche en émotion.

Albane VASSOGNE