Depuis le 18 janvier, les manifestations des agriculteurs se sont propagées à travers le pays. Le vendredi 26 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal et le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, sont allés à leur rencontre pour tenter de calmer la situation. Les agriculteurs ont bloqué les routes dans l’espoir de se voir supprimer l’interdiction des pesticides, qui les empêchent de rivaliser de productivité avec les autres pays.

D’ailleurs, le plan engagé pour diminuer l’utilisation des pesticides a été « mis en pause » par le ministre de l’Agriculture.

Ils contestent la demande de réduire leur impact sur l’environnement tout en produisant de plus en plus de denrées. Les agriculteurs ont donc décidé de bloquer les routes et le lundi 29 janvier, ils se sont mis en route pour assiéger Paris, ils ont bloqués certains accès de la ville. Ils ont également déposé devant les bureaux publics des déchets agricoles et des bottes de foin dans les fast-foods.

Malgré un drame sur un barrage avec deux morts, avec également 3 blessés et 94 arrestations, les agriculteurs n’ont pas arrêté leurs opérations « escargots » et opérations péage gratuit.

Gabriel Attal a annoncé l’annulation des taxes sur le gazole non routier, une mesure visant à sanctionner le non-respect de la loi EGalim qui vise à protéger les revenus des agriculteurs, dix mesures de simplification immédiates, la rapidité des aides d’urgence et l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur remis en question.

Comme cela n’a pas suffit, l’ouverture du Salon de l’agriculture, samedi à Paris, a été particulièrement difficile pour le Président Emmanuel Macron, qui y est resté pendant 13 heures, un record, et a discuté avec beaucoup d’agriculteurs. Il a annoncé un « prix plancher » pour les produits agricoles.

Sahra SEGHIR DAOUADJI