• Portrait de Nicole Belloubet, ministre de l'Education nationale

    Le 8 février, Nicole Belloubet a succédé à l’ancienne ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse Amélia Oudea-Castera. Elle est qualifiée de précise, travailleuse et professionnelle mais ne s’imposerait pas assez politiquement parlant. La ministre s’est rendue dès le 12 février au collège Robert Schuman à Reims pour la lutte contre le harcèlement. Qui est-elle réellement ? Quel parcours a-t-elle fait ?

    Portrait de Nicole Belloubet, ministre de l'Education nationaleNicole Belloubet vient d’une famille aveyronnaise s’étant installée à Paris. Son père Georges était un ingénieur provenant d’une famille d’agriculteurs modestes et sa mère était une gérante d’un petit hôtel parisien. Elle est mère de 3 enfants et souhaite rester très discrète sur sa vie privée. Elle est devenue veuve en 2005 avec la perte de Pierre Laurent-Frier, ancien professeur de droit public à l’université Panthéon-Sorbonne.

    Elle exerce les fonctions de ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse depuis le 8 février 2024 sous le gouvernement Attal. Auparavant, elle était professeur des Universités en enseignant le droit puis devient rectrice pour l’académie de Limoges de 1997 à 2000 puis pour celle de Toulouse de 2000 à 2005. A partir du premier février 2008, elle devient professeur de droit communautaire à l'Institut d'études politiques de Toulouse, et fait également partie du conseil d'administration en étant membre et chercheuse au laboratoire des sciences sociales du politique. Elle préside le conseil d'administration de Sciences Po Toulouse, jusqu'à sa nomination au gouvernement, ce qui signe le début de sa carrière politique.

    Nicole Belloubet, sur le plan local, est adjointe au maire de Toulouse de l'poque, Pierre Cohen. Puis le 21 mars 2010, elle est élue au conseil régional de Midi-Pyrénées comme première vice-présidente s'occupant des sujets de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Déjà un engagement dans l'éducation.

    Le 12 février 2013, elle est choisie pour siéger au Conseil constitutionnel par le président du Sénat de cette époque pour un mandant de 9 ans. Elle se démarque en devenant la première femme professeur de droit nommée comme membre du Conseil constitutionnel et en étant la septième femme membre de l'institution.

    Le 21 juin 2017, elle est nommée comme ministre de la Justice et garde des Sceaux du gouvernement du Premier ministre Edouard Philippe en remplaçant François Bayrou, elle quitte donc le Conseil constitutionnel. Lors de cette période, en octobre 2019, elle est au cœur d'une polémique sur le maintien ou la suppression des postes de juges d’instruction en fonction des résultats allant être obtenus par La République en marche aux élections municipales de 2020. Cette révélation d'une note confidentielle par le Canard enchaîné intervient dans un contexte de doutes sur l’indépendance de la justice, avec la nomination contestée du nouveau procureur de Paris, la suspension du volet sur l’indépendance du parquet de la révision constitutionnelle et les perquisitions médiatisées au siège de La France insoumise.

    En mars 2020, pendant la crise sanitaire causée par la COVID-19, la ministre prend plusieurs mesures pour adapter les conditions de détention. Elle annonce inciter à la libération de plusieurs milliers de détenus, notamment ceux qui sont en fin de peine et suspend la mise à exécution des peines de courte durée. En revanche, elle refuse de procéder à un mouvement de libération générale des écroués en détention provisoire, allant à l'encontre de plusieurs recommandations associatives et institutionnelles.

    Anna HUANG


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :