• Un beau voyage !

    Les élèves de 3e B du collège Jeanne d'Arc ont rencontré, au Cellier, grâce à l'association Nova Villa, l'autrice Lucie Azéma, pour son premier roman "Les femmes aussi sont du voyage". 

    La rencontre, au Cellier, avec Nova Villa, de la journaliste et voyageuse Lucie Azéma a permis aux élèves de 3e B de discuter avec une jeune autrice, qui a publié son premier roman en mars dernier, « Les femmes aussi sont du voyage ».

    Un beau voyage !

    Ce livre est à mi-chemin entre le roman et le documentaire, et s’il montre peu de la vie de Lucie, il fait briller son travail de journaliste et son côté « lectrice », avec des références qui abondent. « Oui, c’est un roman féministe. A une certaine époque les femmes se déguisaient pour pouvoir voyager. Quand quelque chose est risqué pour un homme, qui est alors un héros, c’est de l’inconscience chez une femme. » S’il n’y a plus d’interdiction de voyager pour les femmes, ce sont elles-mêmes souvent qui se l’interdisent.

    Lucie Azéma relève également que des mots en français prennent un sens péjoratif quand ils passent du masculin au féminin, comme maître, aventurier, flâneur, entraîneur… D’ailleurs, son livre débute par le mythe d’Ulysse, qui part à l’aventure en héros, quand Pénélope, sa femme, élève leur fils et tricote… « Et quand on part avec un homme en voyage, on passe automatiquement en n°2 ! »

    L’autrice originaire du Tarn ne vient pas d’une famille de voyageuse, mais elle tient, quoi qu’il se passe dans sa vie privée, à voyager régulièrement seule. « J’ai commencé par l’Egypte à 19 ans. J’étais d’une nature introvertie, le voyage m’a obligée à m’ouvrir davantage ».

    Lucie Azéma a eu un « gros coup de cœur » pour l’Iran, où elle est restée plus de deux ans, « chassée » par la pandémie en février 2020, l’Iran étant le 2e pays touché après la Chine. « J’y étais journaliste et prof de français ». Interrogée sur le fait qu’Iran soit une dictature, « y être c’est aussi ne pas l’enfermer et pouvoir dire des choses ». Elle doit y retourner très bientôt pour récupérer ses affaires, qu’elle a dû laisser. Elle a aussi été longtemps en Inde, mais a en revanche « détesté » les Emirats arabes Unis.

    Symbole du voyage, le passeport est pour elle totalement inégal, administratif. « Quand on a un passeport européen, tout va bien, mais dans beaucoup d’autres pays, le passeport n’ouvre que peu de portes. Et ce n’est pas un sésame pour la liberté, mais un contrôle ».

    Autre conseil de la voyageuse, « il  ne faut pas être obsédé par les selfies, profitez du pays, du voyage ! » Ce sont les livres qui lui ont donné l’envie de voyager. « Oui, on y fait des rencontres, mais souvent éphémères, ce qui fait le charme du voyage. Parfois, comme pour moi en Iran, se créent toutefois des amitiés. » Son prochain voyage ? « Sans doute la Turquie ».

    Lucie Azéma essaye toujours d’apprendre la langue du pays où elle voyage longtemps. Elle a donc appris le persan (ou farsi) en Iran, et en a tiré des perles linguistiques célèbres, notamment sur Twitter. « En persan, une autruche se dit « chameau-poulet », parce que pour eux, elle ressemble à ces deux animaux. Un lapin se dit lui «oreilles d’âne ».

    Merci Lucie Azéma pour cette belle rencontre !


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